Intervention CGT Educ’Action

Vendredi 9 juillet 2010
vendredi 27 août 2010
par  fbca

"Redonner les moyens financiers, humains et pédagogiques au service d’une école publique ambitieuse et émancipatrice, car il n’est plus aujourd’hui admissible de faire des économies sur le dos de notre jeunesse."

 

Ces propos vous les avez déjà entendus : je les ai tenus au dernier CAEN du 18 décembre 2009.

 

Depuis la situation de l’éducation s’est encore dégradée. L’annonce, mardi dernier, de 16 000 suppressions de postes pour la rentrée 2011 ne fait que confirmer cette volonté délibérée de détruire notre système éducatif.

 

Le contexte social est bouillonnant avec une réforme des retraites profondément injuste, qui révolte une grande majorité de la population prête à se mobiliser. La profession ne sera pas en reste sur cette question, car le délitement de notre métier et les conditions de plus en plus dégradées dans lesquels nous  l’exerçons contribuent à l’exaspération des collègues et rendront difficile une carrière plus longue.

 

Quant à l’actualité politique, elle ne fait que confirmer ce que nous savions déjà : le peu de crédibilité d’un gouvernement et de son "leader"qui n’ont jamais été au service du peuple mais bien à celui du grand patronat. Alors que les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur richesse progresser de 25% en un an, le président ose demander aux français de se serrer encore la ceinture.

 

Dans l’éducation, tous les personnels sont en colère :

 

En colère en apprenant par exemple que l’Inspecteur d’Académie des Bdr a décidé par une circulaire de sacrifier l’accueil des moins de 3 ans dès la rentrée 2010.

 

En colère de savoir que malgré l’augmentation des effectifs dans le premier degré dans l’académie, le nombre de postes diminue.

 

En colère de constater que pour une diminution de 96 élèves dans l’académie, 208 emplois sont supprimés, ce qui revient à augmenter mécaniquement le ratio d’encadrement.

 

En colère par le passage en force des réformes comme celle des lycées ou la mise en place de dispositif sans concertation comme "le dispositif clair " hautement médiatisé dans notre académie, qui ne font plaisir qu’à ceux qui les présentent aux côtés du Ministre mais qui ne répondent en rien aux besoins des élèves et des établissements.

 

En colère par la diminution du nombre de places d’accueil en bac pro 3 ans : - 63 places alors qu’on essayait de nous démontrer que cela contribuerait à l’augmentation du niveau de qualification pour tous les élèves.

 

 

En colère par des DGH en baisse , une  colère exprimée en mars lors des mouvements de grève dans de nombreux établissements : certes certains ont été reçus par vos services, monsieur le Recteur, pour obtenir quelques miettes, prises à d’autres ; d’autres comme le lycée Diderot , que vous avez ignoré malgré 4 ou 5 demandes des représentants du personnel et de l’intersyndical et qui aujourd’hui notamment sur la SEP se retrouve dans une situation détestable d’obligation de regroupement de filière et de concurrence entre les matières pour savoir qui gardera les heures. Une rentrée qui se passera mal dans cet établissement.

 

En colère par rapport à la future situation des stagiaires qui avec un semblant de formation n’augure rien de bon pour la qualité du service public d’éducation, même si nous faisons confiance à nos collègues pour faire leur possible dans l’exercice de leur métier.

 

(A ce sujet, je voudrais interpeller Monsieur le RECTEUsur le nombre croissant de stagiaires non validés alors que la formation s’était bien passée que ce soit en PCL ou PE.

Nous devons nous poser les bonnes questions : soit le recrutement du concours est à revoir, soit la formation n’a pas été bien assurée. Je n’ose bien sûr pas penser qu’il s’agit d’un moyen supplémentaire pour ne pas recruter.)

 

Pour toutes les raisons évoquées et bien d’autres encore, développées dans la déclaration intersyndicale, tous les personnels de l’éducation sont prêts à se mobiliser dès la rentrée.

 

Monsieur le représentant de la Région, aujourd’hui votre collectivité subit comme nous les effets du plan social dans l’éducation et des réformes. J’en veux pour preuve les différentes déclarations de conseillers régionaux concernant par exemple la dotation en livres pour la classe de seconde et qui va représenter un surcoût pour la collectivité.

 

Monsieur le Préfet, en tant que représentant de l’Etat, vous participez sciemment à la destruction de notre école.

 

Enfin, Monsieur le RECTEUR, jusqu’à quand, allez vous faire semblant que tout va encore bien dans Notre Education Nationale.

Nadine Castellani Labranche

 


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