Parlons de Guy Mocquet

vendredi 14 septembre 2007
par  fbca

N’ OUBLIONS PAS……………..

Les 26 otages fusillés avec Guy Môcquet dans la carrière de la Sablière :

- Emile David, 19 ans, secrétaire des Jeunesses communistes de Nantes

- Charles Delavacquerie, 20 ans, arrêté pour faits de résistance

- Claude Lalet, 21 ans, arrêté pour avoir manifesté contre l’occupant

- Maximilien Bastard, 21 ans, chaudronnier à Nantes, militant des Jeunesses communistes

- Huynh-Khuong An, 29 ans, étudiant, secrétaire des étudiants communistes de Lyon

- Jean-Pierre Timbaud, 31 ans, secrétaire du syndicat CGT des métaux de la région parisienne

- Jean Poulmarch, 31 ans secrétaire du syndicat CGT de la région parisienne

- Henri Pourchasse, 34 ans, métallurgiste à Ivry, arrêté pour avoir reconstitué sa cellule syndicale

- Julien Le Panse, 34 ans, ouvrier du bâtiment, arrêté pour reconstitution du syndicat CGT

- Maurice Ténine, 34 ans, médecin, conseiller municipal du PCF à Antony

- Marc Bourhis, 34 ans, instituteur

- Désiré Granet, 37 ans, secrétaire de la fédération CGT du papier-carton

- Edmond Lefevre, 38 ans, métallurgiste

- Jules Auffret, 39 ans, dirigeant PCF de la banlieue est, adjoint au maire de Bondy

- Charles Michels, 39 ans, secrétaire de la fédération CGT des cuirs et peaux, député du Front Populaire

- Raymond Laforge, 43 ans, instituteur à Montargis

- Maurice Tellier, 44 ans, imprimeur

- Pierre Gueguen, 45 ans, professeur, maire de Concarneau

- Jules Vercruysse, 48 ans, secrétaire de la fédération CGT du textile

- Eugène Kérivel, 50 ans, marin pêcheur, arrêté pour diffusion de tracts anti-hitlériens

- Antoine Pesqué, 55 ans, médecin à Aubervilliers

- Jean Grandel, 50 ans, secrétaire de la fédération postale CGT, maire de Genevilliers

- Henry Barthélémy, 58 ans, arrêté pour avoir diffusé « l’Humanité » clandestine

- Titus Bartoli, 58 ans, instituteur

- Maurice Gardette, 66 ans, conseiller municipal de Paris

- Victor Renelle, ingénieur chimiste

QUI A SIGNE LEUR ARRET DE MORT ?

Tous, sauf un, n’avaient en commun que d’être communistes et d’avoir défendu le progrès social. Tous ont été soigneusement désignés par le ministre de l’Intérieur de Pétain, un certain Pucheu. Ce dernier, serviteur zélé de la grande bourgeoisie, dont il n’était pourtant pas issu, était avant la guerre, un représentant éminent du comité des Forges et le fondateur du Cartel international de l’acier. En choisissant ces 27 hommes, Pucheu s’est vengé du Front Populaire, et a repris à son compte le discours de la grande bourgeoisie : « mieux vaut Hitler
que le Front Populaire ».

Tous ces hommes ont non seulement écrit ou prononcé des paroles d’adieu touchantes, mais ils sont morts avec une grande dignité et un grand courage.
Alors oui, il faut lire la lettre de Guy Môcquet, mais pas seulement …… et pas hors contexte !!!

Rappelons nous ces êtres jeunes et moins jeunes, français et étrangers, qui ont combattu et sont souvent morts pour que la France retrouve sa liberté. Ils se sont engagés parce qu’ils avaient des valeurs et qu’ils se faisaient une certaine idée de la France.

Rappelons nous que parmi eux beaucoup avaient participé à la construction du Front Populaire et à la conquête d’acquis sociaux qui nous ont permis de vivre dans des conditions beaucoup moins difficiles que les générations précédentes. Avancées sociales que le gouvernement actuel aimerait tant remettre en cause !!!!
Ou avancées sociales que le gouvernement actuel aimerait tant revoir à la baisse !!!!

Dominique Rieffel

Le 22 octobre 1941, 27 hommes internés au camp de Chateaubriand, militants communistes ou cégétistes ont été exécutés.

Parmi ces martyrs, il y a ce jeune communiste ardent, Guy MOCQUET qui écrivit au moment de mourir une lettre d’adieu, qui dès septembre devra être lue dans les écoles.

Aujourd’hui, printemps 2007, un président fraîchement élu, cherche des icônes, de Doc Gynéco à Bernard Tapie en passant par Guy MOCQUET Et même si l’on préfère l’hommage de la République à Guy MOCQUET, plutôt que celui de Raymond Barre à Maurice Papon, il n’en demeure pas moins quelques interrogations quant à la stratégie gouvernementale et médiatique consistant, à faire lire cette lettre aux jeunes français le jour de la rentrée scolaire. Si l’on s’essaye à une rapide analyse et que l’on cherche la visée d’un tel projet , on ne peut oublier le fort désir de ralliement au camp gaulliste de notre président.

L’image emblématique de de Gaulle, remontant les Champs Elysées à la libération, rassembleur des mouvements de résistance, ou nommant des ministres communistes est une image forte. En s’inscrivant dans cette ligne on ramène les français à une mémoire collective qui rapproche 2 périodes , celle de la lutte contre l’occupant nazi, et la nôtre, celle de la crise de mondialisation , avec leurs hommes providentiels respectifs : de Gaulle et Sarkozy.

En superposant ces deux périodes , notre président veut s’inscrire dans l’image d’un personnage héroïque. La lettre du jeune résistant assassiné, et un pèlerinage annuel et symbolique dans le Vercors,( en lieu de roche de Solutré) ce n’était pas le vercors, mais je crois le massif des glières tout droit sortis du chapeau magique de ses conseillers en
communication, en sont les instruments.

Serions nous obnubilés, manipulés, malaxés, abrutis de TV ? La lettre de Guy MOCQUET,servirait elle à une revanche ??

Ces questions en suspens méritent que la lecture que nous allons faire soit accompagnée d’explications et de commentaires situant tous les contextes.

Retournons cette lettre comme une arme contre ceux qui veulent détourner ou accaparer l’histoire en se servant de nous.

Nelly del Pappas

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