Déclaration CGT au CAEN du 5 juillet 2012

Conseil Académique de l’Education Nationale_Académie d’Aix-Marseille
mardi 24 juillet 2012
par  cgt éduc 13 (1er degré)

CAEN Académie d’Aix-Marseille

Réunion du 5 juillet 2012

 

Déclaration des représentants du Comité Régional CGT PACA

et de l’URSDEN-CGT Aix-Marseille

 

 

 

La politique menée durant le quinquennat précédent a été catastrophique pour les salariés et pour la cohésion de notre société. Notre région a été particulièrement touchée par des dossiers très lourds tels que FRALIB ou la SNCM, symboles respectivement de la destruction de l’emploi industriel et de la casse des services publics.

 

Le résultat de l’Élection présidentielle est un « désaveu » de la politique du précédent gouvernement. C’est la condamnation d’une méthode de gouvernement, d’une politique autoritaire et antisociale menée depuis 5 ans et en particulier dans l’Éducation .

 

Nous espérons que le nouveau contexte politique sera plus serein et plus respectueux de la parole des salariés, pour aborder les problématiques économiques et sociales du pays et notamment les questions qui concernent notre système éducatif.

Car, pour nous, l’amélioration de notre système éducatif est indissociable de l’amélioration des conditions de travail des personnels ; un véritable changement doit intégrer la création d’emplois, l’augmentation des salaires, la reconnaissance et la revalorisation du travail, de son contenu et de sa finalité.

 

En annonçant vouloir faire de l’Éducation un des axes prioritaires de son quinquennat, François Hollande s’est engagé à prendre des mesures pour marquer clairement la rupture avec son prédécesseur.

Pour la CGT, l’Éducation, doit redevenir une priorité de la nation car elle fait partie des droits fondamentaux, facteurs de cohésion et de progrès social.

 

C’est pourquoi nous prenons acte de la volonté d’ouvrir des négociations sur l’ensemble des sujets se rapportant à l’Éducation pour aboutir à la fin de l’année à une loi de programmation sur l’école. Ainsi de nombreux sujets doivent faire l’objet de réflexions et de concertations à moyen terme, mais certains nécessitent des mesures d’urgence dès la rentrée 2012.

 

Tout d’abord, la CGT prend acte des 1000 postes annoncés dans le premier degré pour la rentrée 2012 ; ils sont un signe de l’arrêt des suppressions massives d’emplois, mais cela ne peut nous satisfaire au regard des 80 000 postes supprimés pendant le quinquennat précédent .

 

La CGT rappelle qu’elle demande la restitution de tous les postes perdus depuis plusieurs années et la création de nouveaux emplois statutaires. Nous revendiquons également la titularisation de tous les précaires et en attendant, le réemploi à la rentrée 2012 de tous ceux qui étaient en fonction durant l’année scolaire en cours.

 

La CGT revendique aussi un « statut » pour les surveillants dans les établissements ;

 le « statut » de maître d’internat, surveillant d’externat (MI/SE), même s’il n’était pas parfait, a permis à de nombreux jeunes de pouvoir suivre des études tout en étant rémunérés. La suppression de cette catégorie par le ministère en 2003 et son remplacement par des postes d’assistants d’éducation et d’assistants pédagogiques a ouvert la voie à une précarité accrue chez les jeunes qui ont de plus en plus de mal à suivre des études dans des conditions correctes.
Aujourd’hui, les missions de surveillance sont couvertes par des personnels qui relèvent de contrats tant privés que publics et d’obligations de service multiples, faisant des services « vie scolaire » des laboratoires de la flexibilité et de la précarité.

 

 

Notre académie est concernée par la mesure à la hauteur de 65 postes. Nous considérons que des postes RASED doivent être rétablis prioritairement.

De plus, face à une situation sociale dégradée qui se traduit par un échec scolaire important et un fort taux de chômage chez les jeunes, l’Académie d’Aix-Marseille a besoin de plus de moyens pour fonctionner : des moyens humains (enseignants, personnels de vie scolaire, administratifs,assistants sociaux, personnels de santé, agents), des moyens structurelles par la réhabilitation ou la construction d’établissements, et une offre de formations suffisante et diversifiée sur le territoire. Or on peut souligner ,que le bilan en ce qui concerne l’évolution du nombre de places en enseignement professionnel est négatif (-50 et -184, en seconde Bac pro ).

 

Autre sujet urgent la formation continue, Luc Chatel a mis en place un processus de privatisation des GRETA.

Pour la CGT, la mise en place d’un moratoire pour arrêter le processus de transformation des GRETA en GIP, dès l’année 2013, est une mesure indispensable pour une vraie concertation sur ce sujet car nous avons besoin d’ un vrai service public national de formation continue. Nous avons pris acte de la volonté du ministre de faire une « pause » sur ce dossier dans l’attente d’une expertise ; nous espérons que cette consigne sera suivie dans l ’académie.

 

Concernant la formation des enseignants, certes le nouveau ministre Vincent Peillon n’est pas responsable de la préparation de la rentrée 2012, mais l’annonce d’une décharge de service de 3 h pour les stagiaires comme mesure transitoire est, pour nous, largement insuffisante pour permettre aux jeunes collègues d’entrer correctement dans le métier.

Nous rappelons notre refus de la réforme de la mastérisation des concours enseignants et CPE et revendique un recrutement niveau licence et une formation comme fonctionnaire stagiaire, débouchant sur un master.

Nous insistons aussi pour que les collègues stagiaires durant l’année 2011/2012 qui ne seraient pas titularisés puissent bénéficier à minima d’un renouvellement de stage.

 

Enfin, nous demandons que le dispositif ECLAIR soit rapidement abandonné, car il ne répond en rien aux besoins de l’Éducation prioritaire. Le mouvement ECLAIR est un échec ; beaucoup de postes ne sont pas pourvus et nous demandons à ce qu’ils soient réinjectés dans le mouvement des personnels pour la phase de réajustement .

 

Bien sûr, d’autres dossiers vont être abordés (comme le collège, les trois voies du lycée qui doivent trouver une égale dignité, l’apprentissage qui doit être freiné) lors des concertations et la CGT prendra toute sa place dans les discussions. Mais nous attendons de la part du ministre des signes politiques forts.

 

 

 Le changement annoncé doit se concrétiser très rapidement. L’éducation n’a pas besoin de quelques mesures mais d’un nouvel élan. L’éducation nationale a une lourde responsabilité car elle forme les citoyens de demain . C’est pourquoi l’Éducation et la formation, qui représentent un investissement pour l’avenir, ne peuvent être associées à des considérations de rentabilité. Avoir de l’ambition pour l’école est une nécessité si l’on veut que notre société soit porteuse de valeurs humaines et solidaires, si l’on veut qu’ arrêtent de se propager ces sentiments de haine et d’exclusion de l’autre , qui ne sont pas dignes de notre démocratie.

Il s’agit de construire une école, de la maternelle à l’université, favorisant la réussite de toutes et tous, permettant l’émancipation de chacune et chacun, dans une démarche de transformation sociale.

 

 

Pour le comité régional CGT PACA : Nadine Castellani Labranche


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