DECLARATION LIMINAIRE de la CGT EDUC’ACTION 13 au CTSD collèges du 6 novembre 2014

samedi 8 novembre 2014
par  cgt éduc 13 (1er degré)

DECLARATION LIMINAIRE
de la CGT EDUC’ACTION 13
au CTSD collèges
du 6 novembre 2014

Deux ans après l’élection de François Hollande, le bilan économique et social du gouvernement "socialiste" est largement négatif. Il est difficile de discerner ce qui le distingue de son prédécesseur, tant il permet au patronat d’imposer ses intérêts contre ceux des travailleurs et des travailleuses. La "refondation" de l’École est à cet égard symptomatique. Les créations de postes insuffisantes ne permettent de compenser, ni les suppressions précédentes, ni la hausse démographique. Le nombre d’élèves par classe continue donc d’augmenter, les moyens de remplacement de baisser, les conditions d’étude des élèves et de travail des collègues, de se dégrader.

Le bilan que l’on a pu faire de cette rentrée 2014 est inquiétant si l’on considère l’impact sur les DHG de la mise en œuvre sans moyens propres du dispositif REP+.Son élargissement à la rentrée 2015 à moyens constants qui plus est dans un contexte de hausse démographique risque de nous côuter toute possibilité de réajustement en septembre 2015 si l’administration se trouve contrainte à nouveau de puiser dans ces moyens faute d’une enveloppe d’heures spécifiques.

Par ailleurs, l’Inspection Académique a des moyens constants concernant le nombre de CUI employables et un recrutement insuffisant d’AED. Dans le même temps, l’administration doit faire face en priorité au recrutement d’AVS pour répondre aux recommandations de la MDPH concernant l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Ceci est-il la cause de nombreux cas de contrats CUI d’aide à l’amélioration du climat scolaire dans les collèges (ou d’aide administrative à la direction dans les écoles) non reconduits ces dernières semaines ? (Nous profitons de cette prise de parole pour signaler que nous attendons une réponse à notre demande d’audience concernant les contrats CUI). La CGT revendique d’une part des créations de postes pour constituer des équipes de vie scolaire (stables et non soumises à la précarité) avec des assistant-e-s d’éducation recruté-e-s au niveau académique afin d’éviter les gestions locales (sources d’inégalités) ; et d’autre part la création d’un nouveau métier sous statut de la fonction publique répondant aux missions d’AESH.

Enfin, la CGT s’inquiète particulièrement de l’avenir de l’éducation prioritaire. Alors que le ministère a dévoilé en septembre la répartition, par académie, des 1 082 réseaux de l’éducation prioritaire (732 REP et 350 REP+)et avant la publication définitive, début 2015, de la liste des établissements concernés, on sait déjà que 12 académies vont connaître une baisse de dotation (contre 15 une augmentation). La CGT Éduc’action a toujours revendiqué l’utilisation de critères objectifs pour l’établissement de la carte de l’éducation prioritaire. La CGT Éduc’action s’oppose aussi à la volonté ministérielle de multiplier les hiérarchies intermédiaires, avec l’annonce de l’augmentation du nombre de coordonnateurs et référents et du triplement de leur indemnité spécifique.
Elle continue surtout de revendiquer le maintien des lycées dans l’éducation prioritaire : puisque le ministère se vante de la mise au point de son indice social, qu’il l’applique aux lycées, notamment les lycées professionnels.
Pour la CGT Éduc’action, l’éducation prioritaire ne doit pas être un laboratoire des politiques libérales mais bien un moyen de donner plus à ceux qui en ont moins. Elle rappelle également que la priorité, reste la prise en compte des difficultés sociales. Surtout, elle demande une réelle refondation de l’Éducation prioritaire qui ne se contente pas d’en rétrécir le champ, mais qui consiste à mettre en œuvre une politique ambitieuse en termes de moyens.
Cela passe par :
- une diminution des effectifs et des maxima par classe fixés nationalement,
- des critères objectifs et transparents pour définir les écoles et établissements relevant de l’éducation prioritaire,
- la prise en compte de ces critères pour le maintien ou l’entrée des lycées généraux, technologiques et professionnels dans la carte de l’éducation prioritaire,
- l’abandon du socle commun et de la politique d’autonomie des établissements, et le maintien de la liberté pédagogique des équipes.
Dans ces conditions, la CGT Éduc’action combattra, aux côtés des personnels, toute sortie illégitime d’un établissement de l’éducation prioritaire.
Elle sera de la même façon aux côtés des collègues pour combattre toute réduction de moyens qui viendrait à peser sous prétexte d’un financement à moyens constants d’un projet REP+ qui manque d’ambition.


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